mardi 15 mars 2022

Didier Moulinier : ETUDES LARUELLIENNES. Une hérésie non-philosophique

Les Contemporains favoris - Mars 2022 - Collection Les Introuvables






Cet ouvrage ne présente pas la théorie “non-philosophique” ou la “philosophie non-standard” de François Laruelle sous la forme d’un traité systématique, et il ne prétend pas non plus développer une thèse ou apporter un éclairage spécifique à son sujet. Ces études témoignent au contraire d’une pluralité d’approches et sont disposées en Uni-vers non-philosophiques, mettant en œuvre dans les domaines traditionnels de la philosophie (épistémologie, ontologie, éthique, politique, anthropologie, etc.) le mode de penser uni-latéralisant proposé par François Laruelle. Elles vont des plus fondamentales (comme les questions de méthode et de logique) aux plus régionales comme l’esthétique ou la pédagogie. La Théorie du Sujet est l’un des sillons que – via la (non-)psychanalyse – nous avons été amenés à creuser par prédilection. Il en va de même du thème de l’Étranger qui s’avère l’un des plus féconds de l’anthropologie, de l’éthique et de la politique laruelliennes (tous ces termes devant bien sûr être précédés du “non-“ privatif d’autorité et de suffisance). Nous terminons par une série de textes plus critiques ou proposant des théories alternatives.

François Laruelle est l'un des philosophes français contemporains les plus importants et les plus féconds. Son oeuvre pour le moins atypique est aujourd’hui étudiée dans le monde entier, mais nul n’étant prophète en son pays, la France ne lui a pas encore témoigné beaucoup de reconnaissance. L’une des motivations de ce livre est de contribuer à réparer cette injustice.

Cet ouvrage - disponible uniquement au format numérique - constitue une réédition (revue et augmentée) de la partie III de notre livre Hérésies non-philosophiques paru en 2015.

Didier Moulinier est professeur et docteur en philosophie. Il est l’auteur d’une quinzaine d’ouvrages.


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SOMMAIRE

Introduction

I / Présentations générales

1 / Une initiation à la pensée de François Laruelle
2 / La Non-philosophie, un nouveau mode de penser
3 / La gnose non-philosophique ou la connaissance-en-Un
4 / Une non-synthèse de la non-philosophie
5 / Le nouvel esprit de la recherche philosophique et l’épistémologie générique

II / Logique de l’uni-latéralité

6 / Penser l’Absolu ordinaire
7 / Une Finitude faussement absolue (critique de Heidegger)
8 / Causalité réelle et détermination en-dernière-instance
9 / Théorie du clonage
10 / Les trois théorèmes de la force (de) pensée

III / Non-anthropologie et Théorie du Sujet

11 / La cause de l’homme
12 / La pauvreté de l’Un et l’immanence radicale
13 / Critique des philosophies de l’immanence ou de l’auto-affection
14 / Fondements non-anthropologiques pour une science des hommes
15 / Le Sujet, ou : sauver le monde. Structure d’assistance au-monde

IV / Éthique et politique de l’Étranger

16 / L’Autre et la transcendance non-thétique (critique de la déconstruction)
17 / De l'Autre-de à l'Autre-que : prémisses d'une Non-Éthique
18 / L'Homme et l'Étranger. Soi comme un Autre
19 / L'hérésie démocratique ou la démocratie des Étrangers
20 / L'Ultime honneur des intellectuels, selon François Laruelle
21 / En-résistance. Au-delà du principe de Révolte

V / Une pédagogie humaine

22 / Une pédagogie pour la non-philosophie ou une non-pédagogie pour la philosophie ?
23 / François Laruelle, une transmission d'Humanité. Témoignage

VI / Éléments d’une non-esthétique

24 / Le génie ou la création en-Un
25 / Voir la peinture en-peinture

VII / Théorie non-psychanalytique de la psychanalyse

26 / Non-psychanalyse et Non-philosophie
27 / Le Principe de psychanalyse suffisante et la non-psychanalyse
28 / Théorie du Sujet et Non-psychanalyse
29 / Philosophie, Psychanalyse, Dialectique
30 / Dialogue sur l'Un et l'Autre (Laruelle vs Sibony)
31 / De l'éthique psychanalytique à l'éthique ordinaire
32 / La topologie remise à sa place
33 / Transformation d’un concept lacanien (Jouissance) et invention d’un concept non-lacanien (Sujet de la jouissance)

VIII / Perspectives non-phénoménologiques. Vers une clinique endoceptive

34 / Non-phénoménologie de la souffrance
35 / Phénoménologie, psychiatrie clinique et analyse réelle
36 / Une clinique endoceptive

IX / Alternatives, prolongements et perspectives critiques

37 / Visions non-philosophiques et non-européennes de l'Europe
38 / La Non-philosophie est-elle une discipline ?
39 / Critique du théoricisme non-philosophique. Vers une pensée élémentaire
40 / Introduction à la méthode terminologique et l’idée d’une non-encyclopédie       



Didier Moulinier : PHILOSOPHIE, RELIGION, NON-RELIGION. Critique du paradigme philosophico-religieux

Les Contemporains favoris - Mars 2022 - Collection Les Introuvables





Malgré les très nombreuses critiques philosophiques de la religion, et la croyance (naïve) selon laquelle les lumières de la raison suffiraient pour s'en émanciper, l'on ignore trop que la philosophie et la religion font système en tant que modes de pensée fonctionnant pour partie à la raison et pour partie à la foi. Dans cet ouvrage, l’on met à jour et l’on étudie un paradigme philosophico-religieux présent dans maintes doctrines théologiques et philosophiques, comme dans maintes figures du penser philosophique (l’Interprétation, par exemple). De son côté la méthode “non-philosophique” inventée par François Laruelle s'appuie sur le concept d'hérésie – en le laïcisant radicalement - pour en tirer l’idée de “non-religion”, tout en reprenant à son compte l’ancienne appellation de Gnose expurgée de son contenu doctrinal spiritualiste.

Cet ouvrage - disponible uniquement au format numérique - constitue une réédition (revue et augmentée) des sections VII et VIII de notre livre Hérésies non-philosophiques paru en 2015.

Didier Moulinier est professeur et docteur en philosophie. Il est l’auteur d’une quinzaine d’ouvrages.


> acheter ce livre (ebook) : 7,49 €



SOMMAIRE

I / Foi et Raison

1 / Theoria ou les fondements du philosophico-religieux
2 / Exemple d'une structure philosophico-religieuse : Sagesse et Vie chrétienne
3 / Le catholicisme est-il une construction philosophique ?
4 / Révélation et Raison pratique
5 / La contingence comme a priori philosophico-religieux (note sur Maurice Blondel)
6 / Variations sur “Foi et Savoir” de Jacques Derrida

II / L’Herméneutique entre Religion et Philosophie

7 / Une interprétation polémique de la Bible : l’anti-judaïsme de Simone Weil
8 / Figures de l'intersubjectivité entre Philosophie et Religion
9 / Philosopher et interpréter. L’herméneutique protestante
10 / La Parole de Vie et la Vérité des Écritures dans la philosophie de Michel Henry
11 / De l'interprétation des mythes au mythe de l'interprétation
12 / Théorie unifiée (non-philosophique) de l'herméneutique et de la religion

III / Hérésie et non-religion

13 / L’illusion d'un renouveau religieux
14 / Le christianisme futur de François Laruelle
15 / Des hérétiques, des victimes, et des étrangers
16 / Hérésie, nihilisme et terrorisme
17 / Le théorisme gnostique, une hérésie pour la non-philosophie ?
18 / Théorie-rébellion
19 / Sans-religion et sans-philosophie : vers une pensée élémentaire

                                                                                                                      



Didier Moulinier : DE LA PHILOSOPHIE. Critique du Principe de philosophie suffisante

Les Contemporains favoris - Mars 2022 - Collection Les Introuvables




L'objet unique de cet ouvrage est la philosophie considérée comme pensée et discours comportant un certain nombre d’invariants structuraux. Ces invariants, comme le questionnement, la dialectique ou la réflexivité, concourent à sa plus grande et légendaire généralité (comme l’atteste l’expression “philosophie générale”).

Par ailleurs il existe un Sujet de la philosophie cœxtensif à celle-ci, à son discours, sa réflexion fondamentale, sa volonté permanente d'autodépassement. C'est bien sûr le philosophe en tant qu'il fait couple, et cercle, avec la discipline philosophique.

Enfin, tout en identifiant la Décision comme l'invariant structural majeur de la philosophie, dans le sillage du théoricien François Laruelle, nous analysons et critiquons le “Principe de philosophie suffisante” - ou foi philosophique - au-delà même du fameux Principe de raison.

Cet ouvrage - disponible uniquement au format numérique - constitue une réédition (revue et augmentée) des sections I, II, III de notre livre Hérésies non-philosophiques paru en 2015.

Didier Moulinier est professeur et docteur en philosophie. Il est l’auteur d’une quinzaine d’ouvrages.


> acheter ce livre (ebook), 5,99 €


SOMMAIRE

I / SYSTEME DE LA PHILOSOPHIE

1 / Ce qu’ils appellent “Philosophie générale”
2 / Contexte et origine du savoir philosophique
3 / L’histoire de la philosophie et le problème du Sens
4 / L’éthique ou le sens de la sagesse philosophique
5 / Dialectique et refoulement du Réel (sur Hegel)
6 / La philosophie comme “prise de conscience” : phénoménologie et conscience malheureuse

II / LE SUJET DE LA PHILOSOPHIE

7 / Le Discours universel et son Sujet
8 / Le Sujet et son cercle
9 / Le Sujet de la Métaphysique (pas vraiment) déconstruit
10 / Le Sujet de l'ontologie et le matérialisme. Note sur Badiou
11 / La structure du Cogito comme décision philosophique

III / CRITIQUE DU PRINCIPE DE PHILOSOPHIE SUFFISANTE

12 / L’hérésie non-philosophique de François Laruelle
13 / La Décision philosophique
14 / Le Principe de Philosophie Suffisante et la Non-philosophie
15 / Dualyser la Résistance philosophique
16 / Dualyser l’objection de philosophie
17 / La Déconstruction comme décision philosophique ultime
18 / L’amour du vide (ou : la philosophie est amoureuse)
19 / Onze Remarques Hérétiques sur l'homme, le philosophe, et le peuple

Didier Moulinier : PHILOSOPHIE EN FRANCE. Comme un Étranger dans la France des philosophes

Les Contemporains favoris - Mars 2022 - Collection Les Introuvables




La place tenue par la philosophie en France, dans les médias aussi bien que dans l’enseignement et à l’Université, a toujours été et demeure considérable. L’on peut certes s’en réjouir, mais le prix à payer n’est-il pas - trop souvent - une confusion pénible entre la figure de l’intellectuel et celle du philosophe ? Pour un chercheur allergique à toute forme de suffisance, la situation risque fort de ressembler à celle d’un Etranger dans son propre pays. Or justement, quelle est l’origine, l’identité (si quelque chose de tel existe) et l’avenir de cette philosophie “à la française” ? Un hommage appuyé sera rendu à René Descartes que l’on ne peut guère considérer, paradoxalement, comme un philosophe “national”.
Nous nous penchons assez longuement sur les particularités de l’enseignement de cette discipline en France et de ses présupposés, quasiment idéologiques. Car, dans le quotidien de cette pratique, la situation est loin d’être tant soit peu satisfaisante. Il s’agit de s’interroger sur les causes autant que sur les moyens d’y remédier.
Enfin nous mettons en perspective le rôle historique des philosophes français en Europe et surtout la vision qu’ils ont forgé de l’Europe à l’aune de la culture philosophique, voire d’une certaine culture de la philosophie.

Cet ouvrage - disponible uniquement au format numérique - constitue une réédition (revue et augmentée) des sections IV, V, VI de notre livre Hérésies non-philosophiques paru en 2015.

Didier Moulinier est professeur et docteur en philosophie. Il est l’auteur d’une quinzaine d’ouvrages.


> acheter ce livre (ebook), 4,99 €


SOMMAIRE

I / Philosophie-en-france

1 / Existe-t-il une philosophie “à la française” ?
2 / Donner congé au monde. Descartes et les conséquences du doute 3 / Académisme et avant-garde en philosophie
4 / Fuir la France ?
5 / Piètreries (dé)moralisantes dans la philosophie française contemporaine
6 / Philosopher en-france. Comme un Étranger dans la France des philosophes

II / L’Enseignement de la philosophie en France

7 / L'enseignement de la philosophie en France et en Europe
8 / L'idéologie du dépassement (petite sociologie de la dissertation)
9 / Réinventer l’enseignement de la philosophie
10 / Enseigner la philosophie “avec” internet

III / Visions françaises de l’Europe

11 / L'Autre cap de Derrida
12 / De la France des “Philosophes” à l’Europe “philosophique”
13 / Une “exception philosophique” française ?   



mercredi 9 mars 2022

Didier Moulinier : Extraits d'un Lexique europanalytique. A partir des écrits de Serge Valdinoci

 Les Contemporains favoris - Mars 2022



ISBN : 9782909140643


L'Europanalyse désigne moins une doctrine personnelle qu'une méthode de pensée, découverte ou « inventée » par le philosophe français Serge Valdinoci. On trouvera dans ces pages quelques extraits d'un lexique en cours d'écriture, composé à partir des livres de cet auteur. Contrairement aux lexiques à vocation pédagogique qui prolifèrent aujourd'hui, ce travail ne vise nullement à simplifier ou même à clarifier la pensée de Valdinoci ; plutôt il en accentue le caractère à la fois dense et vertigineux, d'une part en se concentrant (littéralement) sur le seul vocabulaire, d'autre part en se prenant au jeu d'une écriture en invention. L'invention d’après Valdinoci caractérise une pensée analytique réelle, c’est-à-dire en l'interne, là où les sciences scientifiques distinguent la pensée (intérieure) et le réel (extérieur), là où la culture partage la philosophie et les sciences. Quant au vocable “europe” il exprime ici l’équivalence du réel et de la pensée, mais posée en immanence, et non dans le rapport transcendantal de l’intérieur et de l’extérieur, comme en Europe-philosophie. Précisément en europe immanente, réelle, prédomine une pensée antéprédicative et antéculturelle - tout sauf erratique, mais zigzagante - qui, à la vérité, est la source vive de la rationalité philosophique.

Un lexique ne poursuit aucune finalité encyclopédique, bien au contraire ; une encyclopédie thématique reconduirait à une pensée en extériorité, et finalement au fantasme de totalité philosophique. Le lexique, s'écrivant et se lisant en immersion pure au plus près des écrits valdinociens, se donne pour fonction d'introduire littéralement, sans « explications » ni commentaires superflus, à l'europanalyse. (Aussi pareil projet pourrait parfaitement se passer d'introduction, n'étaient les nécessités de la communication, les contraintes culturelles, éditoriales, etc.) Les termes se succèdent certes conventionnellement, formant des îlots d'écriture selon un ordre alphabétique apparent. Mais leur présentation n'obéit qu'aux lois strictes de l'analyse, à l'opposé des synthèses de type philosophique.

Insistons aussi sur le fait qu’un lexique en-écriture et en-invention, se différencie radicalement d’un dictionnaire dressant une liste de concepts objectifs, uniquement proposé à des fins de communication ou de vulgarisation. Ici, ces aspects « utiles » ne peuvent venir – éventuellement – que de surcroît.

Qu'est-ce qu'une écriture analytique en invention, dans le langage valdinocien ? Déjà à l'échelle linguistique, l'on distingue la grammaire, qui règle les contacts entre les mots dans l'espace, et l'engrammatique qui est la science du contact-en-tact (voir ce mot). Celle-ci renvoie les synthèses grammaticales à une épaisseur analytique réelle. Il en va de même au niveau de la construction du discours. L'écriture inscriptive ou inventive n’est pas d’abord réflexive, elle procède cliniquement (anaklitos, c'est se reverser en arrière) et non prospectivement. Cette structuration reprend plus généralement les lois de différenciation « stéréonomique » qui caractérisent l'intégralisation, processus opposé à l'intégration philosophique. Existe une intégrale de pensée en épaisseur faisant figure de « zigzag » (voir ce mot), à l'opposé du cercle réflexif des philosophes. En l'occurrence toute l'œuvre de Valdinoci procède par séries de zigzags d'écriture inventive, conciliant la profondeur engrammatique avec une nécessaire exigence communicationnelle.

De même la lecture vive suit un axe d'effondrement impressionnel, traversant en diagonale les masses expressionnelles apparentes. Lire les ouvrages de Valdinoci peut paraître éprouvant, en tant qu'immersion réelle ; mais une épreuve probante car jamais le lecteur assidu ne « décroche » ou ne se perd, dans cette im-mensité (à la différence de tant de livres philosophiques). Alors écriture (interne) et lecture (externe, mais non extérieure) font résonance, en parfaite stéréonomie. Écrivain et lecteur ne sont pas d'abord communicants mais immanents, engagés également dans l'écriture im-mense.

Les textes europanalytiques constituent un seul texte en invention antéprédicative, par-delà ces îlots communicationnels que sont les livres publiés par Serge Valdinoci. Il en va de même – toutes proportions gardées – avec ce lexique et les articles qui le composent.

Les textes ne comportent ni citations, ni références, délibérément.


Didier Moulinier est professeur et docteur en philosophie. Il est l’auteur d’une quinzaine d’ouvrages.



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